9 mars 2016
Réaction de Nordgold au rapport « Le profit plus important que les droits humains » publié par « Pain pour le Prochain » et « Action de Carême »
Le groupe Nordgold tient à apporter les corrections suivantes à la suite du rapport intitulé " Le profit plus important que les droits humains ? L’extraction de l’or au Burkina Faso et la responsabilité de la Suisse " publié par " Pain pour le Prochain " et " Action de Carême ".
Nordgold est présent au Burkina Faso depuis 2009. Le groupe est un investisseur majeur dans le pays. Il contribue pour des montants importants à l’économie locale à l’occasion de ses investissements, des salaires versés et des taxes et redevances directes. En 2015, l’impôt sur le revenu réglé par Nordgold représentait à lui seul 5 % de la totalité de l’impôt sur le revenu du Burkina Faso perçu cette année-là. De 2009 à 2015, Nordgold a investi plus de 690 USD millions au Burkina Faso. Entre 2013 et 2015, la contribution de la mine d’or de Bissa a représenté à elle seule 125 millions USD sous forme de taxes, redevances et impôts indirects. Ce montant a contribué de manière significative à l’investissement dans l’infrastructure sociale du Burkina Faso. Nordgold a également participé à l’augmentation d’environ 600 000 USD des programmes de développement social de Bissa, uniquement de 2013 à 2015 et le groupe est déterminé à maintenir cet effort dans les années à venir.
Ce rappel des contributions du groupe à l’économie du Burkina Faso souligne à bien des égards les graves lacunes, erreurs factuelles et négligences contenues dans le rapport de " Pain pour le Prochain " et " Action de Carême " qui ne mentionne pas les efforts fournis par Nordgold au profit des communautés locales.
Le groupe Nordgold s’est toujours attaché à organiser ses programmes de déplacement de communautés dans le respect des meilleures pratiques existantes et dans le souci d’agir au profit de tous les acteurs impliqués. Aucun nouveau plan de déplacement des villages de Bissa ou Imiougou n’a été envisagé depuis le premier transfert.
Approvisionnement et qualité de l'eau dans les villages de Bissa et d'Imiougou
Contrairement aux affirmations contenues dans le rapport, Nordgold a augmenté le nombre de puits disponibles dans ces deux villages depuis la réinstallation de leurs habitants. Au cours de la réinstallation, sept nouveaux puits d’alimentation en eau potable pour 2 050 personnes ont été creusés conformément aux normes du Burkina Faso qui prescrivent un puits pour 300 habitants. Avant le déplacement des villages, on ne comptait que cinq puits, dont quatre seulement fournissaient de l’eau potable.
Des contrôles ont été mis en place pour assurer le plus strict respect des conditions d’hygiène et de qualité : tous les trois mois, du personnel qualifié de la mine de Bissa inspecte la qualité de l’eau de chaque puits. Les communautés sont informées des résultats de ces tests. S’il est constaté un changement de la qualité de l’eau, des mesures immédiates sont prises pour remédier à la situation.
A titre d’exemple, en 2014, l’équipe d’inspection a révélé que deux des trois puits artésiens installés ne respectaient pas la qualité indispensable d’une eau potable : une présence en fer, magnésium et turbidité de source naturelle avait été détectée. Nordgold a aussitôt réagi en fournissant aux communautés locales concernées un château d’eau offrant une capacité suffisante pour fournir 20 m3 d’eau par jour pendant toute la durée de la construction de deux nouveaux puits dans le village de Bissa et d’un puits supplémentaire dans le village de Bissighin à proximité. Malheureusement, en novembre 2014, ce château d’eau a été endommagé en raison d’événements liés à des troubles politiques. En urgence, Nordgold a alors organisé la livraison de deux citernes d’eau par jour en provenance de Ouagadougou au village de Bissa.
Contrairement à une allégation inexacte du rapport, en 2012 aucun incident sur les citernes d’eau en lien avec la mine exploitée par Nordgold ne s’est produit. Aucun dommage n’a été provoqué sur les terres cultivables locales. Un événement climatique de force majeure s’était en fait produit sur le barrage hydraulique de Tiben, situé à 14 km de la mine, en raison des niveaux de pluviosité anormalement élevés. L’eau du barrage a inondé les champs environnants et la direction de la mine de Bissa a pris la décision d’indemniser les exploitants pour les dommages causés, afin d’éviter toute pénurie de nourriture dans la communauté locale. Depuis 2013, les communautés cultivent à nouveau leurs champs.
Gestion du processus de déplacement
Les équipes de Nordgold dédiées aux relations avec les communautés se sont toujours appliqué à organiser les opérations de déplacement en lien direct avec les villages impliqués. Contrairement aux affirmations erronées du rapport, notre société n’a jamais créé d’agences chargées de gérer les relations entre la mine et les communautés. La mine de Bissa a créé son propre service de relations communautaires en 2012, pour gérer la restauration des moyens de subsistance et les programmes de développement de la communauté, une mission qu’elle continue d’assurer à ce jour.
A l’occasion de l’opération de déplacement, un comité d’indemnisation et de réinstallation a été mis en place, composé de représentants des autorités locales des deux villages et de la société. Ce comité était présidé par le maire de la municipalité du département de Sabcé. L’ORCADE NGO a participé à deux reprises aux réunions et n’a fait état d’aucune objection aux projets.
Le groupe Nordgold est convaincu d’avoir respecté les règles et les meilleures pratiques pour organiser une délocalisation responsable et respectant les intérêts de chacun. Les communautés ont été représentées et ont pu s’exprimer au sein de ce comité. Les débats ont été ouverts à tous ceux qui souhaitaient faire part de leurs préoccupations. Une fois le déplacement réalisé, le comité a été converti en un comité de suivi afin de surveiller la mise en œuvre du Plan d’Action de Réinstallation, de veiller à ce que toutes les obligations à l’occasion de la réinstallation soient respectées et de prendre les décisions communes relatives aux programmes de développement des communautés.
Niveaux des salaires
Depuis 2012, le tarif quotidien minimum des employés de la mine de Bissa est de 2 500 francs CFA, se traduisant par un salaire mensuel d’au moins 60 000 francs CFA, soit l’équivalent de deux fois le salaire mensuel minimum de 33 163 francs CFA au Burkina Faso. Ce tarif s’applique à tous les employés de la mine.
Cordialement,
Nikolaï Zelenskï
Directeur Général Nordgold